Il existe différents types de disjoncteurs qui doivent être affectés à différents usages. Pour cela, les disjoncteurs sont classés par lettre. Il existe le disjoncteur courbe C ou courbe D, ainsi que les disjoncteurs courbe A et B.
Aujourd’hui, intéressons-nous aux disjoncteurs courbe C et courbe D qui sont les plus souvent utilisés dans les installations électriques domestiques.
Quelques notions sur le disjoncteur
Rappel sur le rôle du disjoncteur
Le disjoncteur est un dispositif de protection indispensable de l’installation électrique. Il est installé dans le tableau électrique.
Le disjoncteur protège vos appareils contre deux types de défauts : une protection contre les surcharges et contre les courts-circuit.
Ces incidents peuvent mener à des destructions localisées (un appareil électrique endommagé) ou à des dégâts bien plus importants (incendie d’origine électrique).
L’intensité nominale d’un disjoncteur
Avant d’aller plus loin, voyons le terme intensité nominale, qui sera utilisé par la suite.
L’intensité nominal (In), c’est le courant maximal que le disjoncteur peut supporter, au-delà, il joue son rôle et disjoncte. On parle aussi de calibre du disjoncteur.
Par exemple, un circuit de prise est protégé par un disjoncteur (courbe C) 16A. Si plusieurs appareils sont connectés sur le circuit de prises, et que la demande des appareils en question dépasse 16A, le disjoncteur déclenche.
Courbe de déclenchement des disjoncteurs
Mais alors, pourquoi parler de courbe pour les disjoncteurs ? Tout simplement car les caractéristiques des disjoncteurs sont repérées sur des courbes ou graphiques.
Courbe de déclenchement des disjoncteurs – source photo : Legrand
Comment identifier la courbe de son disjoncteur ?
Pour connaitre la courbe de votre disjoncteur, il suffit de regarder directement sur la face avant de votre disjoncteur. Vous y trouverez une lettre suivie de son intensité nominale.
Par exemple, un disjoncteur courbe C d’intensité 16A sera identifié C16. Un disjoncteur courbe D d’intensité 20A sera identifié D20.
Disjoncteur courbe C et courbe D, quelles différences ?
Différence entre un disjoncteur courbe C et courbe D
La principale différence entre un disjoncteur courbe C et un courbe D est l’intensité supportée pendant une courte période de temps.
Le disjoncteur courbe D joue le même rôle que le disjoncteur courbe C, à ceci près qu’il accepte un appel de charge plus important au démarrage de certains appareils.
Pour certain appareil (VMC, pompe à chaleur, moteur de climatisation, etc…), on préfèrera donc utiliser un disjoncteur courbe D au lieu d’un disjoncteur courbe C.
Utilisation d’un disjoncteur courbe C
Le disjoncteur courbe C est le disjoncteur divisionnaire le plus couramment utilisé : vous le trouverez sur tous les tableaux électriques.
Il est utilisé pour les usages courants :
- protection des circuits prises
- protection des circuits d’éclairage
- protection des appareils électroménagers
Utilisation d’un disjoncteur courbe D : un exemple pour mieux comprendre
Pour bien comprendre l’utilisation du disjoncteur courbe D, prenons l’exemple du moteur d’une climatisation. Celui-ci est protégé par un disjoncteur d’intensité nominale 20A. À la mise en marche, il y a une forte demande de courant qui dépasse ces 20A – par exemple 32A sur un temps très court (quelques millisecondes).
Si le disjoncteur installé est un disjoncteur courbe C, il jouera immédiatement son rôle et coupera l’alimentation de la climatisation (qui ne pourra pas démarrer et qui ne fonctionnera pas).
Le disjoncteur courbe D, acceptera momentanément cette demande plus importante de courant et permettra à la climatisation de fonctionner. Évidemment, si la demande est trop importante sur le temps, il disjonctera également.
L’installation d’un disjoncteur courbe D se fait généralement à la demande du technicien qui installe l’appareil.
Disjoncteur courbe C ou courbe D, lequel choisir ?